La santé…

 

Introduction

 

Tous les chiens, donc évidemment toutes les races, peuvent être affligées de pathologies diverses et de tares héréditaires.
Chez l’être humain, pas moins de 5.000 dégénérescences héréditaires sont recensées, alors que chez le chien, les études
actuelles en recensent environ 500. Les caractères génétiques définis et étudiés mettent en jeux parfois plusieurs gènes,
 parfois plusieurs facteurs polygéniques. Les caractères exprimés ne sont pas toujours le reflet fidèle du génotype. D’autres
 facteurs dits environnementaux, tels que l’alimentation ou le mode de vie et cela même avant la naissance sont à prendre
 en compte ! On comprend dès lors que la difficulté à éradiquer certaines tares génétiques reste extrêmement compliquée !

 

 

Pathologies du Cavalier King Charles

 

Tout d’abord, on peut dire que la majorité des cavaliers jouissent d’une bonne santé et qu’ils font le bonheur de leurs
maîtres pendant de nombreuses années. Malheureusement, certains d’entre eux vont souffrir de certaines pathologies
plus ou moins importantes déjà dans leur jeunesse, ce qui va évidemment assombrir leur qualité de vie, voire raccourcir
leur espérance de vie. Concernant les maladies pouvant toucher plus particulièrement le Cavalier King Charles, il y a :

 

La MVD
La Syringomyélie
L’Episodic Falling Syndrome

Le Curly Coat & Dry Eyes
La Luxation de rotule

La myélopathie dégénérative

 

Ci-après sont expliquées succinctement chacune d’entre elles, aujourd’hui internet diffuse énormément d’informations
pour les personnes qui souhaiteraient en savoir davantage ! D’autre part, les éleveurs sérieux et consciencieux devraient
être suffisamment au courant des problèmes pouvant toucher leur race préférée pour répondre à vos interrogations ou
inquiétudes en cas de besoin ! Si vous souhaitez voir les tests de santé des parents de votre futur chiot, l’éleveur devrait

pouvoir être à même de vous les montrer !

 

 

 

 

 

 

MVD - La maladie de la valve mitrale du cœur ou l’endocardiose mitrale

 

 

La maladie de la valve mitrale (MVD pour Mitral Valve Disease) est une maladie cardiaque qui touche généralement les
chiens de petite et moyenne taille, et peut apparaître plus précocement chez le cavalier. Pour résumer simplement, la
valve mitrale s’altère et assure moins bien son rôle de clapet, ce qui provoque un reflux qui s’entend à l’auscultation, bruit
qu’on appelle le « souffle au cœur ».
Il n'existe aucun traitement curatif de la MVD. On peut seulement adapter le rythme
de vie du chien, éviter des efforts violents ou des longues promenades,
éviter la chaleur en été, éviter l’embonpoint, etc.

Les médicaments permettent peut-être d'améliorer le confort en agissant sur les symptômes mais ne la stopperont pas

et ne permettront pas de réparer les valves, d'où l'intérêt d'un diagnostic précoce par échographie cardiaque. Une

auscultation au stéthoscope peut aussi permettre un diagnostic, mais elle sera une indication subjective alors que

 l'échographie vous donnera des renseignements précis quant aux modifications des valves et permettra d’en suivre leur

 évolution. L’échographie offre une vision du cœur dans son ensemble et peut aussi permettre de découvrir une autre

malformation ou un autre problème que la MVD et le traitement pourrait en être différent !

 

 

 

Que faisons-nous concrètement ? En plus du contrôle au stéthoscope, nous avons opté depuis une vingtaine d’années, pour un dépistage annuel par échographie de tous nos cavaliers, aussi bien pour les reproducteurs que pour les retraités. A ce jour plusieurs générations ont été testées. Les excellents résultats obtenus dans l’ensemble nous récompensent pour cet effort considérable et nous encouragent à poursuivre avec ce mode de dépistage en plus du contrôle annuel au stéthoscope !

 

 

 

 

 

 

 

 

La syringomyélie

 

 

La Syringomyélie (SM) est une affection neurologique pouvant toucher beaucoup de petites races mais semble plus présente
 chez le Cavalier. Elle est décrite comme un développement anormal de l’os occipital à la base du crâne, appelé Malformation
Chiari
(CM),
bloquant ainsi le flux normal du liquide cérébrospinal et conduisant au développement d’une cavité au sein de
 la moelle épinière appelée Syrinx. Les signes cliniques sont relativement nombreux et seule une IRM (Imagerie par Résonance
Magnétique) permet d’établir un diagnostic sûr. Pour cela une narcose est indispensable et le coût de l’examen est très élevé.
 Etant donné que cette affection peut être évolutive, un 2ème examen pourrait s’avérer nécessaire. Les principaux symptômes
sont la douleur, les démangeaisons du cou et des épaules, le torticolis, les troubles moteurs des membres antérieurs, ainsi
que d’autres troubles neurologiques
. La neurologue et vétérinaire anglaise Clare Rusbridge s’est intéressée à cette affection
neurologique il y a quelques années et a lancé un programme de recherche génétique au niveau mondial. En 2006, elle a
conçu un tableau pour classifier les différents résultats obtenus par IRM, en fonction aussi de l’âge, ceci afin de conseiller les
éleveurs dans leur programme d’élevage. Elle a créé une nouvelle classification en 2012, mais comme l’ancienne est la plus
couramment utilisée, c’est celle-ci que je vous propose de découvrir ci-dessous.

 

 

Grade

Age du chien

Syringomyélie = syrinx présent

A marier avec un partenaire 

  A*

Plus de 5 ans

Syrinx absent, dilatation du canal central (CCD) moins de 2 mm

A*, A, C, D

A

Plus de 2.5 ans

Syrinx absent, dilatation du canal central (CCD) moins de 2 mm

A*, A, C, D

C

Moins de 2.5 ans

Syrinx absent, dilatation du canal central (CCD) moins de 2 mm

A*, A 

 D

Plus de  2.5 ans

Syrinx présent de 2 mm et plus, sans symptôme

A*, A

E

Moins de 2.5 ans

Syrinx présent de 2 mm et plus, sans symptôme

Ne doit pas reproduire !

F

Tous les âges

Syrinx présent de 2 mm et plus, avec symptômes

Ne doit pas reproduire !

 

 

Remarque : les chiens classés A*, A et C n’ont pas de syrinx et sont considérés comme normaux et non atteints !

 

 

 

Que faisons-nous concrètement ? Même si à ce jour et à ma connaissance, aucun de nos reproducteurs n’aient montré de symptômes de cette maladie tout au long de leur vie, et que très peu de chiots nés chez nous en aient été atteints, nous avons décidé en 2011, malgré toutes les incertitudes et interrogations qui planent encore autour de cette maladie et de son dépistage, de faire examiner par IRM tous nos futurs reproducteurs. Les excellents résultats obtenus nous permettent de planifier nos prochains mariages en toute sérénité !!! Seuls les chiens déclarés sains (A*, A et C)
pourront reproduire, et ceci aussi bien pour les femelles que pour les mâles !

 

 

D’autres infos sur la Syringomyélie à la page : News

 

 

 

 

L’Episodic Falling Syndrome et le Curly Coat & Dry Eyes / EFS et CC & DE

 

 

Episodic Falling /EF (chute épisodique) est un trouble génétique neurologique, induit par l'exercice ou l’excitation,
dans lequel le tonus musculaire augmente. Il peut être décrit comme une hypertonicité musculaire. Cela signifie que le
chien ne parvient pas à détendre ses muscles, il devient rigide et tombe, mais apparemment sans douleur et sans perdre
connaissance. Les chiens touchés commencent en principe à démontrer des signes cliniques avant 1 an. La durée de vie
 des chiens concernés ne semblent pas être raccourcie par ce trouble.

 

Curly Coat  & Dry Eyes /CC & DE (poils frisés & yeux secs) est une affection congénitale sévère de la peau, du pelage,
des griffes et des yeux, qui apparaît et est déjà décelable à la naissance. Les chiens touchés ne produisent plus de larme, ce
qui est très douloureux. Leur peau devient feuilletée et très sèche, particulièrement autour des pieds, et cela peut rendre
la marche difficile et douloureuse. Dans le principe, ces chiots devraient être euthanasiés dans les premières semaines
qui suivent leur naissance !

 

Selon des statistiques effectuées dans les pays nordiques et aux USA, environ 20 % des cavaliers seraient porteurs de
Episodic Falling, alors qu’environ 11 % seraient porteurs Curly Coat & Dry Eyes. Mais en réalité, fort heureusement, un
 faible pourcentage de ces chiens en exprimeraient des troubles. Cependant, il serait certainement préjudiciable pour la
race si les éleveurs n’en prenaient pas bonne note ! Un double test génétique pour ces affections héréditaires a été mis
 au point par un laboratoire anglais et est disponible depuis avril 2011. Ce test (prélèvement de salive) est rapide et peu
 couteux. Chaque éleveur a donc la possibilité de savoir si ses reproducteurs sont :

 

sains / porteurs  / atteints

 

si 2 parents sains : tous les chiots seront sains
si 1 parent sain et 1 porteur : 50 % sains et 50 % porteurs
si 2 parents porteurs : 50 % porteurs, 25 % atteints, 25 % sains
si 1 porteur et 1 atteint : 50 % atteints, 50 % porteurs

si 1 sain et 1 atteint : 100 % porteurs
si 2 atteints : 100 % atteints

 

 

Que faisons-nous concrètement ?  Même si à ce jour aucun cavalier issu de notre élevage n’a développé ces deux maladies héréditaires, nous avons décidé, dès 2011, de faire subir ces tests génétiques à tous nos futurs reproducteurs.  Il en ressort qu’aucun de nos cavaliers n’est porteur, ils sont tous sains et normaux. Ce qui signifie également qu’ils ne pourront jamais transmettre ces maladies à leurs descendances !!!

 

 

 

 

 

 

 

La luxation de la rotule

 

La luxation de la rotule est une pathologie fréquemment rencontrée chez les chiens de petite taille. Elle est plus ou
moins invalidante en fonction du stade de la luxation. La rotule est un os ayant la forme d'un triangle dont la pointe
est dirigée vers le tibia. Elle permet les mouvements de flexion-extension du genou. La rotule s'articule en arrière avec
l'extrémité inférieure du fémur appelée la trochlée. Le ligament patellaire est un ligament solide qui va de la rotule au
tibia. Il y a luxation lorsque la rotule sort de la trochlée fémorale, le membre reste alors en flexion et le chien boitille.
 La luxation congénitale de la rotule est due au fait que la trochlée est peu creusée chez les animaux atteints et apparaît
en principe dans la première année. Il existe aussi des luxations d'origine traumatiques, c'est-à-dire dues à un accident
ou à un traumatisme qui a lieu au niveau du genou. Dans de rares cas, l'intervention chirurgicale s’avère nécessaire. A
l'examen clinique, une simple manipulation permettra au vétérinaire de repérer s’il y a une luxation ou non.

 

 

 

Que faisons-nous concrètement ? Depuis le début de notre élevage, nous n’avons élevé qu’avec des cavaliers ayant le grade 0, c’est-à-dire sans luxation

 de rotule. Cette démarche a été payante puisqu’au fil des générations, tous nos reproducteurs ont été exempts de cette pathologie aussi bien au 1er qu’au 2ème contrôle !

 

 

 

 

 

 

 

La Myélopathie Dégénérative

 

La myélopathie dégénérative correspond à une dégénérescence progressive de la moelle épinière, quasiment

toutes les races peuvent être concernées. Les premiers signes cliniques surviennent souvent chez des chiens

 âgés de plus de 8 ans, voire beaucoup plus tard. Elle évolue sournoisement en commençant par des troubles de

la démarche sur les pattes arrières, jusqu’à une paralysie des postérieurs, voire plus tardivement des antérieurs.

 Il n’existe pas, à ce jour, de traitement spécifique permettant de stopper ou de ralentir l’évolution de la maladie.

On considère que la maladie évolue sur une période de 6 mois à 2 ans en moyenne. Elle n’est généralement pas

 douloureuse, mais fortement handicapante pour le chien.  Il semblerait que chez les cavaliers, cette maladie ne

s’exprimerait pas forcément chez tous les chiens atteints, ce qui est une chance, car bon nombre d’entre eux sont

 soit porteurs soit atteints, selon les statistiques disponibles ! Un test génétique de prédisposition raciale est

disponible depuis 2018. Chaque éleveur a donc la possibilité de tester ses reproducteurs et de savoir s’ils sont :

 

sains / porteurs  / atteints

 

si 2 parents sains : tous les chiots seront sains
si 1 parent sain et 1 porteur : 50 % sains et 50 % porteurs
si 2 parents porteurs : 50 % porteurs, 25 % atteints, 25 % sains
si 1 porteur et 1 atteint : 50 % atteints, 50 % porteurs

si 1 sain et 1 atteint : 100 % porteurs
si 2 atteints : 100 % atteints

 

 

Que faisons-nous concrètement ?  Depuis toutes ces années, je n’ai pas la certitude de n’avoir eu aucun chien atteint de cette pathologie. J’ai un doute sur une de mes chiennes que j’ai dû faire endormir à l’âge de 14 ans car ses pattes arrières étaient défaillantes et ne tenaient plus surtout sur une surface lisse comme le carrelage. D’autres propriétaires m’ont relaté des cas similaires sur 3 chiens âgés entre 14 et 15 ans. Dans le doute, j’ai décidé de tester tous mes reproducteurs afin de connaître leur statut et d’effectuer les mariages en conséquence, afin qu’aucun de mes chiots ne puisse être atteint de cette maladie génétique dans le futur !

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion !

 

 

Vous l’aurez compris, la santé de nos chiens nous tient vraiment à cœur ! Nous nous efforçons de mettre tout en œuvre
 pour avoir des géniteurs de grande qualité, afin que leurs descendances aient le meilleur capital santé, même si nous
 savons pertinemment qu’il est impossible de donner de garanties sur des êtres vivants.

 

Nous sommes également attentifs à conserver le merveilleux caractère du cavalier qui doit être sociable, hyper gentil, très
affectueux, joyeux, dynamique, etc…  Il ne doit être ni craintif, ni agressif, ni hyperactif, qu’il vive seul ou en meute, dans
 une famille ou dans un élevage !!! C’est un chien sensible qui ne devrait jamais passer sa vie en box ou en chenil !

 

D’autre part, nos futurs reproducteurs doivent correspondre au plus près au standard de la race et répondre aux critères
 de beauté et au type que nous nous sommes fixés. Les nombreux titres de champions obtenus tout au long de ces années
d’élevage, plus de 80, témoignent de notre assiduité à élever et faire reproduire les plus beaux chiens !

 

Ce chapitre sur la santé serait incomplet si le mode d’alimentation n’était pas brièvement abordé ! La manière dont vous
allez nourrir votre chien jouera également un rôle essentiel au niveau de son développement pendant la croissance et de
 sa santé future, surtout dans la 2ème partie de sa vie, là où peuvent apparaître certaines maladies qui pourraient être évitées
grâce à une meilleure alimentation. Une alimentation naturelle qui est adaptée au besoin de son espèce, quelle que soit sa
race, car le chien est et restera toujours un carnivore comme son ancêtre le loup ! Pour en savoir plus sur la méthode

utilisée pour nourrir nos chiens, appelée « BARF », veuillez consulter notre page installations rubrique « les repas » !

 

En outre, il ne faut pas oublier que les chiens sont des êtres vivants dotés d’intelligence et de grande sensibilité et qu’ils
s’imprègnent fortement de leur environnement proche. Comme chez les humains, le mental est indissociable du corps,
 et que parfois peuvent se développer des troubles du comportement, voire même des maladies. Celles-ci peuvent être liées
 au stress, à un manque d’attention ou d’affection, à une mauvaise compréhension ou relation homme-chien. A chacun de
nous d’y être attentifs et de répondre au mieux aux besoins de nos petits compagnons et de leur donner tout l’amour et le
respect qu’ils méritent !

 

 

 

 

 

 

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